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Texte Libre

Bonjour à vous, amis bloggeurs. Voici une porte ouverte sur Haïti, pays dans lequel nous avons vécu et travaillé pendant près de deux ans. Nous habitions à Pérodin, petit village au coeur de la chaîne des montagnes noires, appelée aussi chaîne des Cahos, dans le département de l'Artibonite.

En octobre 2005, nous atterrissions à Port-au-Prince. Nous avions été embauchés par l'association Inter Aide en tant que responsables d'un programme de scolarisation primaire dans une zone "rurale et isolée", selon les termes de l'annonce...

Un an plus tard, revenus dans les mornes haïtiennes et heureux propriétaire d'un appareil photo numérique, nous avions désormais la possibilité de vous faire découvrir en images notre cadre de vie.

C'est ainsi qu'est né le blog.

De nouveau sur le territoire français depuis le mois d'août 2007, nos chemins se sont séparés. Si bien que davantage qu'un blog, cet espace est désormais plus un aperçu d'une tranche de vie.
En espérant que sa visite vous plaise...
2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 18:12
 

Irène Némirovsky, Suite française, Paris : Editions Denoël (coll. « Folio »), 2004, 573 pages.
Prix Renaudot 2004.

A propos du livre :

« Cette parution posthume, écrit il y a soixante ans, dans le feu de l’Histoire, dépeint presque en direct l’Exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique des familles françaises de toutes sortes, des plus huppées aux plus modestes. Avec bonheur, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d'une population en déroute. On y découvre aussi en annexe un bouleversant échange de correspondances entre Albin Michel (le seul éditeur qui sera fidèle à Irène) et Michel Epstein, montrant comment ce dernier fit tout pour tenter de sauver sa femme, avant d'être lui-même arrêté et de périr dans les camps. »

 

A propos de l’auteure :

« Après la Révolution russe, Irène Némirovsky est contrainte à un premier exil lorsque les Soviets mettent à prix la tête de son père. Après quelques années d'errance en Finlande et en Suède, elle s'installe à Paris. Maîtrisant sept langues, riche de ses expériences et passionnée de littérature, Irène a déjà beaucoup publié lorsqu'en 1929 elle envoie à Bernard Grasset le manuscrit de David Golder. Et Irène devient cette égérie littéraire – aujourd’hui injustement oubliée- fêtée par Morand, Drieu La Rochelle, Cocteau. Il ne faudra pas dix ans pour que ce rêve tourne au cauchemar : victime de l’« aryanisation » de l’édition, l’écrivain n’a plus le droit de publier sous son nom tandis que Michel, son mari, est interdit d’exercer sa profession. Puis la guerre lui arrache à nouveau son foyer, puis la vie. Emportée sur les routes de l'exode, Irène Némirovsky trouve refuge dans un village du Morvan, avant d’être déportée à Auschwitz, où elle est assassinée en 1942. »

 

La dernière phrase :

« Bientôt, sur la route, à la place du régiment allemand, il ne resta qu’un peu de poussière. »

 

Que dire à propos de ce livre qui ne paraisse ni trop anodin, ni ridicule ?
J’ai aimé, oui…
La préface, la prise de connaissance de ce que fut la vie d’Irène Némirovsky, pourrait laisser penser que le sujet du livre aura rapport avec son existence et son tragique destin. Mais il n’en est rien. Mme Némirovsky dresse le portrait de Français qui fuient Paris puis raconte la cohabitation entre soldats allemands et villageois dans un petit bourg, l’« apprivoisement » des uns et des autres par les uns et les autres, les bouleversements des façons de faire et de penser, de ce à quoi l’on croit « dur comme fer », les sentiments contradictoires parfois éprouvés... Un visage de la guerre que je n’ai pas souvent rencontré, au fil des lectures ou au cinéma.
Un livre très bien écrit, intéressant et d’autant plus remarquable peut-être que le sujet est contemporain de l’auteure, tellement qu’elle n’aura pas la possibilité de le voir publier…
Merci Isabel de me l’avoir prêté.

 

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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 23:43

Combat de coqs 2
Vidéo envoyée par davidbilzic
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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 22:43

 

La gaguère est le sport national dans les Cahos. Elle se pratique pendant la saison sèche, c'est à dire de décembre à mars. Vous l'aurez compris, je parle du combat de coqs. C'est un "jeu" où les paysans misent de l'argent, parfois des grosses sommes. Cette année, la saison de gaguère aura duré peu de temps, faute de kob (argent).

Ce jeu se déroule sur une terrain d'environ 5 m² et attire beaucoup de monde (des hommes essentiellement), comme vous pouvez le voir ci-dessous

Le coq devient alors l'animal chéri du paysan, celui qui est suceptible de lui rapporter yon piti kob.

Certains volatiles sont superbes, mais d'autres, qui ont déjà vécu quelques combats, sont en piteux état. D'ailleurs, lorsque les coqs perdent, ils survivent rarement à plus de deux ou trois gaguères.

 

 

 

 

 

 

 

 

 






Voici venu le moment de l'évaluation des gladiateurs. Les coqs sont tenus par un petit cordon fixé à la patte et placés face à un adversaire potentiel. Selon leurs réactions, leur hargne, leur forme physique, les propriétaires et parieurs évaluent si les coqs pourront ou non s'affronter.

 Avant le combat, les ergots des coqs sont taillés à la lame de rasoir. Ainsi, ils blesseront plus facilement leur adversaire et les rendront plus agressifs. Des plumes sont également prélevées, affutées et distribuées aux personnes situées autour de l'arène. Elles serviront à piquer les coqs pour les exciter s'ils deviennent trop pacifiques.

 

 Les gladiateurs se font face et doivent maintenant s'affronter ... 

Quand on voit ça, on comprend mieux l'expression "voler dans les plumes"... 

  Les plumes se dressent, les coqs volent, les assauts sont sauvages et le sang coule ...

 Le combat devient une sorte de ballet macabre qui s'achèvera lorsque l'un des adversaires sera mort, ou à terre, ou bien lorsque les hommes auront décidé que l'un des coqs a largement le dessus et feront cesser le combat. Le propriétaire du perdant n'aura ainsi pas tout perdu dans sa journée...

 

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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 20:00
Des points de vue,







Des façons d'être, de vivre, de faire,


Une bière et... UN Carnaval !
(Photos prises à La Vega)

La photo a été prise par David. Est-ce bien utile de le préciser ?




Des êtres à plûmes, à poils, à écailles,













Un crocodile...
----------------






























































Des rues, des maisons, des monuments,
Ces fenêtres, à l'intérieur du Panthéon, à Saint Domingue, ne représentent pas que des croix classiques mais aussi des croix gammées (si vous regardez les pleins plutôt que les vides), cadeau d'Hitler au dictateur dominicain...
 

 

En bref, d'EXCELLENTS moments !






Il faut parfois mettre la main à la pioche
pour déblayer une route !
Heureusement qu'une pioche trainait par là d'ailleurs...

 
Pose  caractéristique des vacances  :
le tout nouvel appareil photo en main !
Réflexion faite, la pose ci-contre,
verre de Présidente devant soi,
était assez caractéristique aussi !

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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 18:34

Ce midi : Lasagnes au thon

 

Pourquoi du thon en boîte ? Parce que nous n’achetons pas de viande sur le marché de Pérodin : nous ne la trouvons pas bonne et nous ne pouvons pas en vérifier la provenance. Or il y a, dans les Cahos, des cas de peste porcine, de maladie du charbon –qui touche les bœufs-, de maladie de Newcastle –chez les poulets- et sans doute bien d’autres virus ou microbes peu ragoûtants !

 

Bref, lasagnes au thon donc !

 

Je les ai trouvées bonnes. David affirme que celles de Pierre sont bien meilleures (moi aussi en fait)… Du coup, il envisage de faire un stage « Lasagnes », rue des Favorites, dans le 15ème, l’été prochain ! Mais, reste-t-il de la place ?

 

 

En dessert : jus de corossol avec des galettes bretonnes (les stocks ont été renfloués via les parents, en République dominicaine). C’était bon !

 

Le corossol est fruit à la peau verte, un peu cabossée, de la taille d’un melon ; la chair est blanche et contient de grosses graines noires. Pour nous, la meilleure façon de le manger reste le jus : à la fois doux, sucré et un peu acide. Vous pouvez l’accompagner d’un petit peu de lait et vous obtenez un yaourt ! Enfin presque…

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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 16:52

Depuis quelques mois, grâce à un "inverter", nous avons la possibilité de recharger notre ordinateur portable à la maison. Et, depuis quelques jours, nous avons récupéré des DVD : merci aux collègues !
Résultat : cinéma à la maison...
Bon, OK, on ne choisit pas vraiment les films et l'écran est plutôt petit mais... on est dans les Cahos ! Ainsi, ont été visionnés : Le voleur de bicyclette, vieux film italien, L'auberge espagnole, Le grand bleu, version longue (c'est vrai que c'est long...), Les Tontons flingueurs et Tout sur ma mère.
Vous le consatez, Maga profite également de la séance. Quant aux chats, ils ne sont jamais très loin...
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19 mars 2007 1 19 /03 /mars /2007 19:14

Maison de Pérodin
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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 15:57

Deux mois qu’il n’a pas plu, ou presque.

« La poussière va nous tuer me dit Fanny ! ». Ce temps sec profite aussi aux chiques, petites puces qui viennent pondre leurs œufs sous la peau humaine.
Mais, surtout, plus grand chose ne pousse ! Animaux, végétaux et humains souffrent du manque d’eau. Espérandieu ajoute : « Tout est paralysé… ». On nous le dit mais nous nous en rendons bien compte également. Lorsque nous sommes revenus la semaine dernière, les gens se battaient pour porter nos affaires depuis l’endroit où nous laissons la voiture jusqu’à la maison, à une petite heure de marche, et gagner ainsi quelques gourdes. D’habitude, ce sont des enfants qui jouent des coudes pour être les premiers à porter. Cette fois, il y avait des adultes aussi.

La faim se fait davantage ressentir. Certains plants dessèchent avant d’avoir rapporté, on ne trouve même plus de « lianes panier », utilisées pour faire des sauces. Faute de pluies en début d’année, la récolte des haricots (« pwa ») –base de l’alimentation avec le riz- plantés en décembre, est très mauvaise. Pour preuve : seulement une ou deux gousses par pied alors que l’on peut habituellement en compter vingt. Cette récolte est « gâtée net » dans les mornes. Ailleurs, là où les champs ont pu être irrigués, à proximité des rivières, elle est bien meilleure.

S’il avait plu en janvier ou février, certains auraient pu planter en mars pour récolter fin mai, une espèce de pois vert, vendu avant qu'il soit sec et à consommer de suite.
Aujourd’hui, petit à petit, les habitants des Cahos préparent la terre pour pouvoir planter au cours de la semaine du 10 avril. Ne me demandez pas pourquoi cette semaine exactement ! Peut-être un « bagay mistik » ? A moins que ce soit une histoire de lune ? Mon grand-père disait bien qu’il faut toujours tenir compte de la lune pour planter...

Nous sommes bien sous les Tropiques.
Rien à voir donc avec les sécheresses des pays d’Afrique sub-sahélienne, par exemple. Avec Antilles, en général, on associe végétation luxuriante et vert intense ! En général oui, mais pas en Haïti, en tout cas pas partout. Le déboisement sévère a de multiples conséquences dramatiques : plus rien ne retient la terre, ni l’eau d'ailleurs, les précipitations sont moins nombreuses, etc.
 

Et dire que de l’autre côté de la frontière, ce sont champs à perte de vue, forêts, parcs nationaux, tout plein d’arbres encore debout ! Un complexe réseau d’irrigation a également été mis en place en République Dominicaine...


Beaucoup de mornes d'Haïti, en saison sèche, se couvrent d'une herbe rousse.

Sur certains versants, pas un arbre, pas une plante !
David rappelle que seule 2% de la surface du pays est aujourd'hui boisée.

Certains coins, comme Pérodin (photo ci-contre), assez boisés, demeurent verts.

La photo de droite représente le prolongement du paysage ci-dessus : constatez à quel point c'est pelé !

Autre inconvénient de la saison sèche, moins grave certainement :
Le niveau étant trop bas, nous ne pouvons plus nous servir de la pompe qui permet d'acheminer l'eau contenue dans une grande cuve, sous le niveau de la maison, à une autre citerne plus haut.

Résultat, David remplace la pompe !
Il s'agit de puiser l'eau dans la grande citerne souterraine, qui récolte l'eau des pluies via les gouttières de la maison, et de transporter cette eau dans un réservoir beaucoup plus petit, situé au-dessus de la maison. Les lois de l'apesanteur et des tuyaux enfouis permettent ensuite d'avoir de l'eau au robinet. David n'a pas compté les voyages mais son bras se souvient encore de l'effort...
Et quand il n'y aura plus d'eau du tout dans la grande cuve ?
Et bien... nous arrêterons de nous laver ! A moins qu'il ne pleuve bientôt ?
Au moment où j'écris, le ciel menace...
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2 mars 2007 5 02 /03 /mars /2007 21:49
De retour de vacances, nous avons retrouvé Cannelle -qui prend ses quartiers chez les voisins quand on s'absente- et... ses quatre petits ! Ils ont une vingtaine de jours.
Tout ce petit monde a réintégré la maison. Nous ne nous lassons pas de les regarder...
Et alors ? Et bien ça joue, ça dort, ça tète -pas forcément dans cet ordre là d'ailleurs- et c'est déjà pas mal non ? La mère réclame sans arrêt à manger et est plutôt cool. Elle laisse même Maga, la chienne, approcher.



OK, vous les avez assez vus !
Mais peut-être les reverrez-vous...

Non non, nous ne reviendrons pas gagas d'Haïti ;-) !

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11 février 2007 7 11 /02 /février /2007 15:13
A peine avons nous publié les photos des vacances en Argentine que nous voilà partis à la découverte d'autres horizons, ceux de la République dominicaine. Au moins deux hypothèses : soit nous sommes toujours -ou trop souvent- en vacances, soit nous ne trouvons pas le temps d'alimenter ce blog autant que nous le souhaiterions... Je penche plutôt pour la deuxième solution !
A bientôt donc, au retour de la "Rép dom", fin février, et, promis, on parlera de nouveau de notre expérience en Haïti sur ce blog !
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