D'abord, préparer la potion : des feuilles d'hibiscus, quelques grains de sel, un peu d'huile, trois ou quatre gouttes de clairin (alcool de canne à sucre).
Le docteur, en boit aussi –pour se donner du courage peut-être ?- et en verse un peu à terre, afin de s'assurer de la protection de
Dieu, pendant l'opération !
Il s'agit ensuite de masser ma cheville qui demeure enflée depuis l'entorse du mois dernier.
Le docteur masse, avec savoir-faire et application, murmure quelques prières, approche sa bouche tout près de mon pied, malaxe jusqu'à
mi-cuisse...
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Quelques petits tours de mains sur la cheville valide également, histoire qu'elle ne soit pas jalouse et que ce ne soit pas elle qui récupère le mal de sa voisine !
Pour finir, le praticien noue plusieurs fois une petite liane (neuf nœuds je crois) et l’attache autour de ma cheville avec, pour
consigne, de la conserver jusqu’au lendemain après-midi. Résultat : une dizaine de jour après le traitement, ma cheville est encore un peu enflée… Peut-être devrais-je rappeler le docteur feuilles ?
Peut-être devrais-je également présenter le monsieur à ma grand-mère, elle qui panse le feu grâce à des bourgeons de chêne ? Sans
doute échangeraient-ils des recettes... |