Un aller simple, de Didier Van Cauwelaert.
Je l'ai lu en revenant en Haïti en septembre (2006), un peu trop vite peut-être...
Voyage au Maroc par le biais de ce petit récit drôle, émouvant, réaliste, contemporain. C'est sans doute de la fiction mais l'histoire commence par un exemple de mesures prises en terme de politique de lutte contre l'immigration qui peuvent être de sacrées bêtises !
Je crois me souvenir avoir vu un film tiré de cette histoire, il y aurait Gérard Jugnot dedans ? Dans mon souvenir, la fin du film est bien moins triste que celle du livre...
Un aller simple : je conseille !
Nelly
Aziz, jeune garçon aux origines inconnues, est recueilli par une famille de gitans après la mort accidentelle de ses parents. Il devient alors un clandestin de la vie, qui ne sait pas d'où il vient ni où il va. Une mesure ministérielle, imaginée par les hommes de bon sens qui nous gouvernent, l'oblige à retourner dans "son" pays, le Maroc, accompagné d'un fonctionnaire torturé par une séparation douloureuse. Mais, de pays, il n'en a pas... Au fil du voyage, il va s'inventer un univers d'origine, pendant que son compagnon de voyage se remémore et regrette la région et les parents qu'il a reniés.
En cette période d'expulsions sarkozistes, ce livre, attachant, émouvant et tragique, raconte combien il est difficile d'être considéré comme un étranger sur un sol qui est le sien. Il fait réfléchir sur tous les enfants d'immigrés, les "issus de..." qui sont aujourd'hui obligés de se battre pour être Français alors que beaucoup les appellent encore étrangers...
Un livre qui se lit vite, qui laisse derrière lui un goût de trop peu...Mais que je conseille vivement !
David